15 raisons de rejoindre un club de cyclisme13 minutes de lecture

C’est une question que je me pose depuis quelques années. Moi, je procrastine beaucoup ? Cela fait maintenant cinq ans que je fais du vélo en solo. Le vélo a toujours été pour moi un moyen de m’évader, d’oublier les maux de la vie, de méditer. Le vélo a été ma méditation. Pourtant, j’avais envisagé de rejoindre un club cycliste sans jamais m’y engager. Pourquoi ? Tout d’abord, je suis assez asocial, pas du genre à jeter des bouteilles de bière sur des hooligans, j’aime juste ma propre compagnie, où j’ai toujours raison, je suis drôle et intelligent ! Mais à côté de cela, il y avait aussi ma peur de l’inconnu et ma perception des clubs de cyclisme en France, qui sont un peu trop fermés et snobs. Pourtant, ces derniers temps, l’idée de rejoindre un groupe commence à me titiller. Après tout, partager des expériences pourrait me pousser à me dépasser, et peut-être que rouler en club m’aiderait à améliorer mon “entraînement cycliste en zone optimale“. Finalement, peut-être que je me trompe sur ces clubs, et que je n’y trouverais pas seulement des cyclistes, mais aussi des passionnés comme moi.

Les clubs de cyclisme ont-ils mauvaise réputation ?

Snobisme, cliques, jugement, plus saint que toi, pro qui veulent se faire remarquer mais qui n’ont pas de contrat, pas accueillants. C’est le message que j’ai reçu en lisant certains sites web ou forums sur l’adhésion à un club. Certains clubs exigent que vous fassiez de la course, l’un d’entre eux attendait même une licence de course de catégorie 3 au minimum – les débutants n’ont pas besoin de s’inscrire ! Cela n’aide pas non plus la façon dont une petite minorité de clubs roule. Ils passent beaucoup trop près à grande vitesse, comme si nous étions tous dans le Tour de France. Cela suffit à donner le ton. Il n’est pas correct de “buzzer” les autres cyclistes, qu’il s’agisse d’un groupe ou d’un navetteur, c’est l’équivalent pour les cyclistes d’un laissez-passer de voiture. C’est l’équivalent pour les cyclistes d’une passe de punition de la part d’une voiture. Les règles des Velominati n’aident pas non plus. Non, en fait, ce n’est pas ça. Les règles sont juste un peu amusantes, ce sont les gens qui les suivent qui donnent aux cyclistes leur réputation peu accueillante.

Pourtant, je suis assez intelligent pour savoir que de telles généralités ne sont pas crédibles et que pour chaque club de snobs, il y a dix clubs d’accueillants.Pourtant, j’ai continué à tergiverser. Pourquoi ?En fin de compte, il s’agissait de moi et de mes peurs. Vous savez ce que c’est. Je ne suis pas assez rapide, je ne porte pas les bons vêtements, ils vont se moquer de mon vélo, etc. Jusqu’à ce que, récemment, je franchisse enfin le pas et rejoigne un club local pour quelques sorties. Je dis récemment, car cela fait probablement un an que j’ai été invitée pour la première fois à faire un tour avec un ami. Et vous savez quoi, j’ai vraiment apprécié mon introduction au cyclisme de club. Qui l’eût cru ?

Ma première sortie vélo avec un club de cyclisme

Je n’étais pas nerveux, j’étais excité. Bien sûr, je me suis regardé de l’extérieur et je me suis demandé ce qu’ils allaient penser de mon vélo vieux de 13 ans, de mes bouteilles d’eau géantes, très sales et très vieilles, de mes jambes mal rasées ou de mes compétences minimales en matière de conduite en groupe, et j’en passe. La liste est longue, mais ces choses n’ont pas d’importance. Allez-y ! Faites-le. Allez-y, ne tergiversez pas et ne vous laissez pas décourager comme je l’ai fait. La plupart des clubs vous permettent de participer à quelques balades pour voir si cela vous plaît avant de devenir membre. Le club que j’ai choisi est Baroudeurs club à Lille. Il diffère un peu des autres clubs dans la mesure où il s’agit d’un club auto-organisé avec une communication basée sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook).

Ils organisent de nombreuses sorties à vélo, les week-ends, tôt ou tard, ainsi que quelques sorties en milieu de semaine et des voyages exotiques plus organisés en Europe et ailleurs.

De plus, les membres du club sont normaux, amicaux, de capacités diverses, avec des cyclistes de toutes sortes. Je ne sais pas exactement à quoi je m’attendais, mais c’était agréable de rencontrer un groupe de personnes partageant les mêmes idées. Mes jambes étaient également un peu soulagées. L’une des raisons pour lesquelles je voulais rejoindre un club était de faire quelques sorties sociales et de laisser mes jambes se détendre un peu. Pour ma première sortie, j’ai choisi une course sociale du samedi matin, où le rythme est modéré et les gens bavards. Nous avons parcouru une modeste quarantaine de kilomètres en un clin d’œil. Plutôt que de penser à chaque virage et à chaque colline, j’étais tellement occupée à bavarder que les kilomètres ont filé à toute allure et que, avant même que je m’en rende compte, nous avions terminé. La conduite en groupe est tellement amusante, surtout lorsque le rythme s’accélère, que l’on soit tiré par le groupe, à l’abri du vent, ou que l’on prenne la tête du peloton, en aidant les autres à s’entraîner. C’est certainement une expérience très différente de la conduite en solitaire.

15 raisons de rejoindre un club de cyclisme : A quoi s’attendre ?

Lors de votre première sortie en club, il est probable que vous n’ayez pas beaucoup d’expérience de la conduite en groupe. N’ayez crainte, il faut bien commencer quelque part. Voici quelques conseils pour votre première course en club.

• Parlez au chef de groupe et à tous ceux qui vous écoutent de votre expérience ou de votre manque d’expérience au sein d’un groupe. Cela les aidera à vous aider.
• Mixité des capacités, mixité du matériel. J’ai été heureux de constater qu’un large éventail de cyclistes et de vélos s’était rassemblé au point de rencontre. Bien sûr, il y avait du beau matériel en exposition, ce qui a fait monter mon hormone d’envie de vélo (c’est une chose, non ?) et une fois en selle, j’ai pu voir qu’il y avait des coureurs très forts dans le peloton, mais ce n’était pas un groupe de répliques de Chris Froome sur des super vélos à 10 000 euros.
• La Camaraderie et le Soutien Social : Faire partie d’un club de cyclisme vous permet de rencontrer d’autres passionnés de vélo, créant ainsi un sentiment de camaraderie. Que vous soyez débutant ou cycliste expérimenté, le soutien des membres du club peut être inestimable. Vous aurez l’occasion de partager des conseils, d’apprendre des techniques de conduite en groupe et de vous motiver mutuellement lors des sorties. De plus, les sorties en groupe rendent l’expérience de la conduite plus agréable, transformant ce qui pourrait être une activité solitaire en une aventure collective. Les échanges et les rires pendant les balades contribuent à créer des souvenirs mémorables et à renforcer les liens d’amitié.
• Quelle vitesse dois-je avoir pour m’inscrire dans un club cycliste ? C’est peut-être la plus grande question que se posent les cyclistes qui envisagent de s’inscrire à un club. Serai-je capable de suivre le rythme ? Serai-je lâché ?La plupart des clubs ont des randonnées de longueur et de vitesse variables. Contactez le club ou lisez son site Internet pour savoir quelles sont les randonnées prévues et à quelle vitesse elles se dérouleront. La randonnée sociale à laquelle j’ai participé se déroulait en moyenne à 18 mph, ce qui est modérément rapide. N’ayez crainte, votre vitesse sera augmentée d’environ 3 km/h si vous roulez en groupe. En semaine, la vitesse moyenne était d’environ 20 km/h, avec quelques efforts bien supérieurs. D’autres clubs vont plus doucement et, comme je le souligne ci-dessous, j’ai personnellement évité tout ce qui était trop lent.
• Choisissez la sortie la plus lente. Je me considère comme un cycliste assez fort, mais j’ai tout de même décidé de m’inscrire à la randonnée sociale la plus lente du club pour commencer. Cela présente deux avantages. D’une part, vous pouvez tester vos jambes à un rythme raisonnable, mais surtout, vous pouvez apprendre à connaître un peu le groupe. La plupart des clubs cyclistes organisent des journées d’introduction pour les nouveaux membres ou appliquent une politique de “ne pas laisser tomber” en veillant à ce que tous les cyclistes terminent ensemble.
• Les cyclistes des clubs sont des gens qui font du vélo, comme vous et moi. Quelle surprise ! Ils mènent une vie normale, ont des bébés, déménagent, emmènent leurs enfants à la piscine le soir. Vous savez, des gens normaux pour qui le vélo est un plaisir, un défi et une échappatoire.
• La conduite en groupe est amusante et effrayante. Je ne vais pas prétendre que le cyclisme en groupe n’est pas effrayant pour un débutant. J’ai roulé sporadiquement en groupe lors de compétitions sportives ou de tours de piste dans le parc à vélos local, mais il y a toujours eu des moments où j’ai perçu un risque beaucoup plus grand que si j’avais roulé seul. Il s’agit en partie d’une question de confiance et d’habitude à rouler à proximité d’autres cyclistes. C’est une question de confiance, les autres cyclistes sont vos yeux lorsque votre vision de la route est limitée. La communication et le fait de savoir comment roulent les autres cyclistes aideront le cyclisme en groupe à devenir une norme. J’ai écrit quelques conseils sur la conduite en groupe il y a quelque temps, que vous pouvez lire, mais je dirais que pour votre première sortie, restez simplement à l’arrière du groupe, où vous pourrez observer, apprendre et ralentir quand vous en aurez besoin.
• Bavardage. C’est une nouveauté pour moi. Je ne suis pas un grand bavard dans le meilleur des cas, mais j’ai apprécié de discuter avec des personnes partageant les mêmes idées, qu’il s’agisse de courses de vélo, d’aventures à venir, de conversations générales sur la vie ou de discussions plus ésotériques sur le chant des oiseaux et la peur de l’homme. Le plus agréable. Vous aurez aussi ce moment où vous essayez de tenir une conversation en montant une côte. Que la bataille commence !
• Rythme varié. J’ai l’habitude de rouler à un rythme assez métronomique. Cela devient difficile à maintenir dans un groupe, en particulier dans les virages et les collines où le groupe se concerte en ralentissant et en accélérant. Cela peut donner lieu à une ou deux poursuites difficiles et peut être un peu fatigant si vous n’y êtes pas habitué. La plupart des groupes se regroupent au sommet des collines, alors allez-y à votre rythme.
• Signes de la main. Pas ceux que l’on attendrait de conducteurs en colère, mais des signaux amicaux pour indiquer les nids-de-poule et les obstacles sur la route. J’en connais quelques-uns, mais il faudra du temps pour prendre l’habitude d’indiquer des choses sur la route. Ne vous inquiétez pas si vous ne connaissez pas les signaux, regardez et apprenez lorsque d’autres cyclistes vous indiquent les obstacles sur la route. Concentrez-vous sur la conduite en groupe, les autres se débrouilleront tout seuls. Voici un petit guide pratique des signes de la main les plus courants à vélo.
• Nouveaux itinéraires. Même si je roulais sur des routes familières, j’ai à peine reconnu l’itinéraire car nous avons emprunté de nombreuses voies à l’envers et dans un ordre différent de celui dans lequel je les emprunte. Rouler avec un groupe vous permettra d’emprunter de nouvelles routes sans vous soucier de la navigation.
• Le frisson de la poursuite. Les randonnées en groupe ont tendance à s’accélérer vers la fin du parcours, lorsque les jambes pleines d’énergie répondent à l’appel du café, de la maison ou de votre tendre moitié. C’est à ce moment-là que les coureurs les plus forts prennent les devants et poursuivent leur route, augmentant votre rythme cardiaque au point que votre chimpanzé intérieur bat la chamade et fait de son mieux pour s’accrocher à la queue du groupe. C’est à la fois une joie et une corvée que de s’accrocher à une roue.
• Drafting et vitesse. Si vous n’avez jamais été tiré le long de la route dans le cadre d’un groupe de cyclistes, vous manquez l’une des plus grandes joies du cyclisme. Pédaler devient plus facile et votre vitesse moyenne augmente miraculeusement comme si vous flottiez. Attention aux segments Strava !
• Les automobilistes. La plupart d’entre eux n’ont aucune idée de la manière de dépasser un groupe de cyclistes et d’autres sont incapables de résister à l’envie de baisser la vitre et de crier quelque chose d’inintelligible lorsqu’ils voient un groupe de cyclistes.
• Les kilomètres et le temps passeront vite. Vous parcourrez plus de kilomètres que vous ne l’imaginez. La conduite en groupe est un excellent moyen d’aborder les longues randonnées, car les bavardages vous distraient physiquement et mentalement, et les kilomètres défilent sans que vous vous en rendiez vraiment compte (bien que vos jambes commencent à s’en rendre compte vers la fin !)

Mon verdict

Je suis converti et j’ai demandé à rejoindre le club proprement dit. C’était vraiment génial de sortir et de rouler avec le groupe. Les kilomètres ont filé à toute allure et les discussions sur les prochaines aventures des autres cyclistes, qu’il s’agisse de VTT, de cyclo-cross, de courses ou de sports monstres en Europe, m’ont vraiment donné envie de relever de nouveaux défis et de vivre de nouvelles aventures à vélo. Où dois-je m’inscrire ?

Mes conseils pour trouver et choisir un club de cyclisme

Il existe une grande variété de clubs, des clubs de course purs et durs aux clubs plus ouverts où toutes les capacités sont les bienvenues. Je vous recommande de faire d’abord quelques recherches. Le site Internet d’un club vous donnera une bonne idée de sa philosophie et de sa culture. En cherchant des clubs de cyclisme à Lille, je suis tombé sur un large éventail de clubs. Bien sûr, certains sites Web m’ont effrayé avec de longues listes de “règles de la route” ou des propos selon lesquels tous les membres du club sont des coureurs. Je n’ai pas non plus apprécié les promenades d’initiation, car je suis un cycliste qui aime rouler à un certain rythme. Ce que j’essaie de dire, c’est que nous sommes tous des cyclistes différents et je pense qu’il existe un club pour chaque type de cycliste. Réfléchissez à vos critères pour un club. Que recherchez-vous ? Un club rapide ? Un club qui vous aidera à vous lancer dans la course ? Un club social avec de nombreux arrêts café ? Un club d’aventure qui participe à de nombreux tours ou sports ? Des randonnées sociales ? Un peu de tout ?

Après mûre réflexion, j’ai commencé à m’intéresser au Baroudeurs club il y a plusieurs années. Pourquoi ce club ? J’ai aimé le fait qu’il s’agisse d’un club auto-organisé sans trop de structure ou de règles. Il semble qu’il y ait un large éventail de randonnées pour tous les niveaux. Ils sont également très accueillants pour les nouveaux cyclistes. Leur situation géographique me convenait également, car bon nombre de leurs randonnées commençaient non loin de chez moi. Oh, et l’équipement n’est pas mal non plus – une considération très importante ! Alors, essayez. Vous serez peut-être enthousiasmé par la vitesse du peloton ou vous apprécierez la camaraderie du groupe. Ou peut-être pas. Il n’y a qu’une seule façon de le savoir…