Lenny Martinez en maillot à pois sur le Tour de France : l’héritage familial rejouée 47 ans après son grand-père5 minutes de lecture

Quarante-sept ans après son grand-père Mariano Martinez, c’est au tour de Lenny Martinez de revêtir l’emblématique maillot à pois du meilleur grimpeur du Tour de France. Une histoire de famille, de passion cycliste et de rêves transmis de génération en génération.

Ce 14 juillet 2025, jour de fête nationale, le jeune coureur français de Bahrain Victorious écrit un nouveau chapitre de l’épopée des Martinez, une dynastie du cyclisme international.


Une famille de champions : les Martinez du cyclisme français

Pour comprendre l’ampleur de cette histoire, il faut remonter aux origines de la famille Martinez.
Mariano Martinez, grand-père de Lenny, est une légende du cyclisme français. Né en Espagne et naturalisé français, il a porté le maillot à pois en 1978, qu’il a ramené jusqu’aux Champs-Élysées — une consécration qu’aucun autre Martinez n’avait reproduite depuis.

Son fils, Miguel Martinez, a poursuivi cette tradition en devenant champion du monde de VTT en 1999 et champion olympique de VTT aux Jeux de Sydney 2000. Une première victoire olympique pour la France au VTT, un exploit majeur.
L’oncle de Lenny, Yannick Martinez, a également roulé en équipe professionnelle, confirmant que le cyclisme coule véritablement dans les veines de cette famille.

Maintenant, c’est au tour de Lenny d’écrire son nom dans l’histoire. À seulement 22 ans, le jeune grimpeur de Bahrain Victorious venait tout juste de faire ses débuts au Tour de France lorsqu’il a saisi cette opportunité historique.


Le 14 juillet 2025 : un jour de grâce pour les Martinez

Pour la 10ᵉ étape du Tour, entre Ennezat et Mont-Dore, dans les Puy-de-Dôme, Lenny Martinez s’était fixé un objectif : remporter l’étape. Mais il avait aussi un rêve plus secret : égaler son grand-père en revêtant le maillot à pois.

Pendant plus de 120 kilomètres, le jeune coureur s’est inscrit dans une échappée décisive. Il a passé en tête les cinq premiers sommets des huit répertoriés sur la journée, multipliant les points du classement de la montagne en s’accrochant à chaque difficulté.
Face à des concurrents trop forts pour l’étape — notamment Simon Yates, qui a remporté le jour — Lenny a choisi une stratégie intelligente : privilégier les points en montagne plutôt que de risquer le tout pour le tout.

Au final, il a terminé à la 8ᵉ place, mais surtout en possession de cette tunique blanche à pois rouges qui relie désormais trois générations de coureurs français.


Un héritage qui prend tout son sens

La charge émotionnelle de cet instant ne peut se mesurer qu’en comprenant la portée historique pour la famille.

Mariano, le grand-père, regardait depuis son canapé ce 14 juillet particulier. Selon Lenny lui-même : « Bien sûr, ça me fait bizarre et je suis sûr qu’il doit être fier de moi. »

Miguel, le père et ancien champion olympique, n’a pas caché son émotion : « Il n’aurait pas pu choisir de meilleur jour que la fête nationale. En plus, ce maillot est très symbolique pour la famille, c’est encore mieux qu’une victoire d’étape. »

Pour la grand-mère, Marie-Noëlle Martinez, présente à la base de la 10ᵉ étape, l’expérience a été surréelle. Elle encourageait son petit-fils depuis la première ascension et a suivi le reste sur écran, en calculant mentalement les points : « Je n’en reviens toujours pas. »


Un souvenir d’enfance devenu réalité

Lenny avait un jour demandé à son grand-père de lui montrer le maillot à pois de 1978. Mariano le lui avait présenté avec fierté.
Lenny se souvenait : « Je me souviens qu’elle est en laine. Ça m’avait choqué, je me suis dit qu’il devait avoir chaud avec ! J’étais jeune, je ne sais plus quel âge j’avais le jour où il me l’a montré. Mais ça donne envie de faire pareil ! »

En ce 14 juillet 2025, le rêve d’enfant était devenu réalité. Et contrairement à la laine des années 1970, le maillot de Lenny bénéficie des technologies textiles modernes.


Une mission difficile mais pas impossible

Après avoir décroché le maillot à pois, Lenny Martinez a confirmé son intention de le conserver jusqu’à Paris, comme l’a fait son grand-père en 1978.
« On va essayer de l’emmener le plus loin possible. Je sais que ça va être compliqué avec Tadej Pogacar et les leaders jusqu’à Paris, mais je vais tout donner. »

Avec 27 points d’avance au classement de la montagne au lendemain de la 10ᵉ étape, Lenny Martinez disposait d’une base solide. Cependant, il face à des grimpeurs de renommée mondiale, la tâche s’annonce redoutable. Pogacar et Vingegaard, les deux plus forts de cette édition 2025, constituent des rivaux d’une autre envergure.


Un moment de fierté pour le cyclisme français

Au-delà de la performance sportive, la révélation de Lenny Martinez ravit les fans de cyclisme français. À seulement 22 ans, avec des jambes capables de rivaliser avec les plus grands grimpeurs, le jeune coureur annonce un potentiel remarquable.

Son arrivée dans le final, aux côtés de Pogacar et Vingegaard, laisse entrevoir une belle trajectoire professionnelle. Il ne s’agit pas seulement de porter le maillot — c’est aussi d’avoir les capacités pour jouer les victoires d’étape face aux ténors mondiaux.


En résumé

La story de Lenny Martinez et du maillot à pois incarne tout ce qui fait la magie du Tour de France : l’émotion, la continuité, l’héritage et la transmission d’une passion entre générations.

Quarante-sept ans séparent le maillot de Mariano en 1978 et celui de Lenny en 2025, mais le symbole reste le même : l’excellence en montagne, la détermination et l’amour du vélo porté au rang de légende familiale.

Qu’il ramène ou non ce maillot jusqu’aux Champs-Élysées, Lenny Martinez a déjà écrit une page dorée dans le livre d’or des Martinez, en ce 14 juillet 2025 inoubliable.

Photo de profil Nicolas Dayez

Je suis Nicolas, un trentenaire vibrant d'une passion débordante pour le vélo sous toutes ses facettes. Depuis plus de 10 ans, ma vie est rythmée au son des roues qui tournent, m'amenant à parcourir des milliers de kilomètres à travers le monde. Cette expérience m'a forgé une expertise que je souhaite aujourd'hui partager avec vous.

Mon parcours m'a conduit sur les routes françaises, notamment la vélodyssée lors d'un périple d'un mois qui a marqué le début de ma "carrière" de voyageur à vélo.

Ces expériences m'ont non seulement permis de tester mes limites, mais aussi d'acquérir des connaissances approfondies en mécanique vélo. Titulaire d'un CQP Technicien Cycle, je propose désormais des formations et rédige des articles techniques pour aider les cyclistes de tous niveaux.

Mon expertise s'étend également au cyclotourisme, au bikepacking et à l'utilisation du vélo en milieu urbain. Je suis convaincu que le vélo est le moyen de transport le plus efficace, économique et écologique pour nos déplacements quotidiens.

À travers ce blog, je m'engage à vous fournir des informations fiables et actualisées, basées sur mon expérience personnelle et des recherches approfondies. Que vous soyez débutant ou cycliste aguerri, mon objectif est de vous inspirer et de vous accompagner dans votre propre aventure à vélo.

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