Depuis plusieurs mois, les tensions s’accumulent entre l’Union Cycliste Internationale (UCI) et le projet OneCycling, une initiative portée par plusieurs grandes équipes du WorldTour cherchant à remodeler les fondations économiques du cyclisme professionnel. Alors que la saison 2025 touche à sa fin, le conflit s’intensifie, promettant une crise ouverte qui pourrait transformer durablement l’avenir du peloton élite.
Une fracture profonde entre tradition et nouveaux modèles
Le cœur du conflit réside dans une divergence de vision. D’un côté, l’UCI défend le modèle historique : un sport régi par des règlements uniformes, des licences attribuées par mérite sportif et une hiérarchie stable. De l’autre, les promoteurs de OneCycling prônent une approche moderne, plus centrée sur la rentabilité, la visibilité télévisuelle et le partage des revenus médiatiques.
Les grandes équipes telles qu’INEOS Grenadiers, Jumbo-Visma (aujourd’hui Visma Lease a Bike) ou UAE Team Emirates voient dans ce projet une chance de revaloriser leurs investissements et de rendre le cyclisme plus attractif pour les marques. Mais cette évolution inquiète l’UCI, qui redoute une fracture du calendrier international et une remise en cause directe de son autorité.
OneCycling : la promesse d’un nouveau monde
Conçu comme un « championnat fermé » inspiré des modèles de la Formule 1 ou des ligues américaines, OneCycling ambitionne de créer un circuit mondial privé regroupant les meilleures équipes et les épreuves les plus spectaculaires. L’objectif serait de garantir des revenus stables grâce à des droits médias partagés, des contrats commerciaux long terme et une exploitation numérique plus moderne.
Pour les équipes, l’argument est puissant : moins de dépendance aux sponsors annuels, une meilleure valorisation des athlètes stars et une saison plus claire pour les fans. Mais pour les organisateurs de courses historiques comme les Grands Tours, ce projet représente une menace existentielle.
L’UCI tente de reprendre la main
Face à cette montée en puissance, David Lappartient et l’UCI multiplient les initiatives pour garder le contrôle. Le président de la fédération a récemment rappelé que toute ligue parallèle pourrait entraîner des sanctions sportives et la perte du statut WorldTour pour les équipes participantes.
L’UCI mise sur une stratégie d’union des intérêts publics et privés, cherchant à offrir des alternatives par la création d’un nouveau calendrier mondial unifié, ainsi qu’une possible redistribution des points et des revenus. Toutefois, ces propositions peinent à convaincre un peloton lassé d’un modèle économique jugé trop centralisé.
La fracture économique devient politique
Derrière cette bataille pour le contrôle du cyclisme se cache une tension plus large : celle entre pouvoirs sportifs et financiers. Les grandes équipes, devenues de véritables entreprises multimillionnaires, estiment que leurs investissements méritent une rémunération équitable et une maîtrise accrue de la gouvernance.
À l’inverse, l’UCI considère que le sport doit rester un bien commun, accessible et régulé de façon collective. L’apparition de deux circuits concurrents est désormais une menace crédible, avec certains managers ouverts à l’idée d’organiser un calendrier parallèle si les négociations échouent.
Des équipes divisées, un peloton sous tension
Si les formations les mieux financées semblent séduites par OneCycling, d’autres équipes WorldTour restent prudentes. Des structures comme Groupama-FDJ, Cofidis, ou Lotto-Dstny craignent d’être laissées à l’écart d’un système élitiste concentrant les profits sur une poignée d’acteurs. Une exclusion de la future ligue reviendrait à perdre toute visibilité internationale, un risque majeur pour leurs sponsors.
Certains coureurs commencent également à s’exprimer. Beaucoup voient dans OneCycling l’espoir d’une meilleure répartition des revenus, aujourd’hui presque nulle pour les athlètes. D’autres redoutent une sélection des talents basée davantage sur la rentabilité commerciale que sur les résultats sportifs.
L’impact potentiel sur le calendrier 2026
Si la crise se confirme, la saison 2026 pourrait être la plus incertaine depuis des décennies. Les Grands Tours – Tour de France, Giro et Vuelta – pourraient voir certains champions absents, tandis que le nouvel agenda OneCycling promettrait des formats plus courts, plus télégéniques et concentrés sur la rivalité entre top teams.
Un tel scénario bouleverserait les relations entre équipes, organisateurs et fédérations nationales. Les partenaires commerciaux hésitent déjà, attendant de savoir quelle structure dominera le WorldTour à moyen terme.
Le cyclisme à un tournant historique
Dans le fond, ce bras de fer entre Luci et OneCycling dépasse la simple question du pouvoir sportif. Il symbolise la mutation profonde du cyclisme mondial, pris entre deux logiques : préserver son authenticité ou adopter les codes de la mondialisation sportive.
Pour les fans, ce conflit pourrait avoir des conséquences directes. D’une part, l’arrivée d’un circuit plus spectaculaire et digitalisé offrirait une expérience plus fluide. Mais de l’autre, le risque d’une fragmentation du calendrier, d’une baisse des courses accessibles au public et d’une concentration des talents menace l’essence même de ce sport centenaire.
Un avenir encore incertain
À ce stade, la confrontation semble inévitable. L’UCI refuse de céder son autorité tandis que les promoteurs de OneCycling avancent, séduisant régulièrement de nouveaux partenaires économiques. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si la crise s’envenime ou si un compromis émerge, mêlant innovation et régulation.
Une chose est sûre : le cyclisme professionnel n’a jamais été aussi proche d’un basculement majeur. Entre ambitions commerciales, contraintes sportives et enjeux politiques, la saison 2026 pourrait marquer le début d’un nouvel ordre mondial du cyclisme où rien ne sera plus comme avant.
Je suis Nicolas, un trentenaire vibrant d'une passion débordante pour le vélo sous toutes ses facettes. Depuis plus de 10 ans, ma vie est rythmée au son des roues qui tournent, m'amenant à parcourir des milliers de kilomètres à travers le monde. Cette expérience m'a forgé une expertise que je souhaite aujourd'hui partager avec vous.
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