Le cyclisme ne se résume pas qu’à pédaler ; il faut aussi prendre soin de son vélo, avec de la maintenance, des réglages précis et lui assurer une sécurité. Du coup, est-il possible de créer ou demander des aménagements sur-mesure pour son vélo, chez soi ou sur son lieu de travail ? Le Blog du Cycliste vous répond.
Est-ce que les aménagements sur mesure pour vélo sont légaux ?
Oui : sur domaine privé (immeuble, entreprise, résidence), concevoir un local ou un abri vélo sur-mesure est parfaitement légal dès lors qu’on respecte le Code de la construction et de l’habitation et, le cas échéant, les règles d’urbanisme. Pour mémoire, les dispositifs doivent permettre d’attacher le vélo par le cadre et au moins une roue, et chaque emplacement doit offrir au minimum 1,5 m² hors dégagements — c’est écrit noir sur blanc dans le décret et l’arrêté qui encadrent le stationnement sécurisé.
Attention cependant à ne pas mordre sur l’espace public (trottoir, place, voirie): il faut une autorisation d’occupation temporaire (AOT) délivrée par la collectivité, sous forme de permis de stationnement (si on n’altère pas le sol) ou de permission de voirie (si on scelle des arceaux, abris, etc.). Sans titre, l’occupation du domaine public est interdite.
Par expérience, en copropriété on ne s’affranchit pas du vote : la création d’un local commun est en général votée à la majorité de l’article 25 (majorité absolue), tandis que l’autorisation donnée à un ou plusieurs copropriétaires de réaliser, à leurs frais, un stationnement sécurisé dans les parties communes relève de l’article 24 (majorité simple) lorsqu’elle n’affecte ni la structure ni la destination de l’immeuble.
Comment faire construire un aménagement sur-mesure ?
D’abord il faut un programme fonctionnel : volumes (vélos standards, cargos, VAE), flux d’accès, horaires, niveau de sécurité, et un dimensionnement chiffré (emplacements = effectifs ou logements). On vise un dégagement lisible, des circulations à 1,80 m en perpendiculaire et des places de 2,00 m de longueur par ~0,65–0,75 m de largeur, qui sont les repères opérationnels issus des guides de référence.
Petit conseil de pro, bannissez les “pince-roues” et misez sur l’arceau en U inversé (hauteur ~80 cm, entretoise à ~60 cm) permettant un antivol U sur le cadre : c’est robuste, universel, et conforme à l’exigence réglementaire d’attacher le cadre + une roue.
Côté administratif, on fait simple : abri indépendant ≤5 m², pas de formalité ; entre 5 et 20 m², déclaration préalable ; au-delà, permis de construire (et on vérifie toujours le PLU et les secteurs protégés qui peuvent relever le niveau d’autorisation).
On verrouille également les attendus techniques dans un CCTP : accès (porte sécurisée/badge), éclairage, ancrages, galvanisation/peinture, signalétique, ventilation et plan de maintenance (pour éviter le “local vélo” qui se transforme en cagibi).
Où peut-on demander la construction d’un local vélo dédié ?
Copropriété
On va alors passer par le syndic : on met la résolution à l’ordre du jour, on chiffre le projet, et on cherche la majorité adéquate. Transformation/ajout d’équipement commun = article 25 en général ; travaux à la charge de copropriétaires intéressés, sans impact structurel/destination = article 24 j).
Bonus utile, si vous réalisez des travaux sur le parking automobile annexe, l’obligation d’installer un stationnement vélo se déclenche lorsque le coût atteint au moins 2 % de la valeur du (ou des) bâtiment(s). Autrement dit : rénover le parking sans créer d’infrastructures vélo n’est plus une option.
Entreprise
Dans un bâtiment tertiaire existant, on vise un nombre de places au moins égal à 10 % des travailleurs accueillis simultanément (avec seuil minimal de 10 places auto dans le site). Pour du neuf, la jauge grimpe à 15 % des salariés pour les lieux de travail, et l’arrêté précise les minima selon les catégories.
Espace public
Pour ce cas, c’est la mairie (ou la métropole) que vous devez contacter : AOT, permis de stationnement ou permission de voirie selon que vous scellez ou non, parfois avec redevance. Le dossier doit préciser l’emprise, la sécurité et l’accessibilité (PMR).
Une AOT est précaire et peut être assortie d’une redevance ; certaines collectivités cadrent aussi des délais d’instruction. Anticiper ces paramètres évite des semaines perdues.
Particulier, puis-je construire mon propre abri aménagé ?
Oui selon le cas : micro-abri (≤5 m²) sans formalité, 5–20 m² en déclaration préalable, au-delà permis, avec un coup d’œil obligé au PLU (matériaux, couleurs, retraits aux limites). Pensez également à la taxe d’aménagement pour >5 m².
Un abri confortable se gagne au centimètre : 2,00 m de profondeur utile par vélo, 0,65–0,75 m d’entraxe entre vélos, et 1,80 m d’allée quand on manœuvre perpendiculairement ; ces chiffres font toute la différence à l’usage.
Contacter un constructeur d’abris vélos sur mesure
La plupart des fabricants ont des modèles pré-conçus ; cependant il existe encore certains fournisseurs proposant des aménagements sur-mesure, tenant compte des contraintes. Parmi eux, une entreprise Française spécialisée dans les aménagements cycliques en métal : Steelbox. Découvrez leur service en détails ici : https://www.steelbox.fr/amenagements-velos-sur-mesure.
Conclusion
Oui ; il est possible de construire des aménagements sur-mesure pour votre beau vélo. En respectant les contraintes d’aménagement et avec un permis de construire valable bien entendu. Si vous souhaitez faire appel à un professionnel du sur mesure, alors n’hésitez pas à vous rapprocher de Steelbox.
Je suis Nicolas, un trentenaire vibrant d'une passion débordante pour le vélo sous toutes ses facettes. Depuis plus de 10 ans, ma vie est rythmée au son des roues qui tournent, m'amenant à parcourir des milliers de kilomètres à travers le monde. Cette expérience m'a forgé une expertise que je souhaite aujourd'hui partager avec vous.
Mon parcours m'a conduit sur les routes françaises, notamment la vélodyssée lors d'un périple d'un mois qui a marqué le début de ma "carrière" de voyageur à vélo.
Ces expériences m'ont non seulement permis de tester mes limites, mais aussi d'acquérir des connaissances approfondies en mécanique vélo. Titulaire d'un CQP Technicien Cycle, je propose désormais des formations et rédige des articles techniques pour aider les cyclistes de tous niveaux.
Mon expertise s'étend également au cyclotourisme, au bikepacking et à l'utilisation du vélo en milieu urbain. Je suis convaincu que le vélo est le moyen de transport le plus efficace, économique et écologique pour nos déplacements quotidiens.
À travers ce blog, je m'engage à vous fournir des informations fiables et actualisées, basées sur mon expérience personnelle et des recherches approfondies. Que vous soyez débutant ou cycliste aguerri, mon objectif est de vous inspirer et de vous accompagner dans votre propre aventure à vélo.
Rejoignez-moi dans cette passionnante odyssée sur deux roues, où chaque coup de pédale est une nouvelle découverte !