Le 22 juillet 2025 restera une date gravée à jamais dans l’histoire du Tour de France et dans la famille Paret-Peintre. Ce jour-là, Valentin Paret-Peintre, jeune grimpeur haut-savoyard, a conquis le mythique Mont Ventoux, offrant à la France sa première victoire d’étape de cette édition.
Mais au-delà de l’exploit sportif, c’est une histoire de famille, d’émotion et de destin partagé que son frère Aurélien et sa sœur Maéva ont racontée.
Une victoire française légendaire
Sous un soleil de plomb et une tension palpable, Valentin Paret-Peintre, membre de l’équipe Soudal Quick-Step, a dompté le Géant de Provence au terme d’une ascension dantesque. Dans les derniers kilomètres, il a résisté aux attaques d’Enric Mas et de Ben Healy, avant de s’envoler vers une victoire aussi éclatante qu’inattendue.
Ce triomphe fait de lui le cinquième Français seulement à lever les bras au sommet du Ventoux, après Poulidor, Thévenet, Bernard et Virenque. Une consécration pour ce coureur surnommé « la Miette » en raison de son gabarit léger – 1,76 m pour 52 kg – et de son tempérament discret mais explosif.
Le cri du cœur de son frère Aurélien
Quelques heures après l’arrivée, Aurélien Paret-Peintre, également professionnel et aîné de la fratrie, a livré une anecdote aussi spontanée que sincère.
« Je ne savais pas si c’était vrai ! », a-t-il confié avec émotion, encore bouleversé par ce qu’il venait de voir sur les écrans de l’équipe.
Ce moment d’incrédulité dit tout de la force de leur lien : deux frères élevés dans le même club à Annemasse, poussés par la même passion, et désormais unis dans la même aventure des grands tours.
Il a raconté qu’il avait failli louper l’arrivée à cause d’un briefing d’équipe, avant d’entendre à la radio interne que “Valentin était devant”. Lorsqu’il a compris qu’il allait s’imposer au sommet du Ventoux, il aurait laissé échapper une larme, incapable de cacher sa fierté. Une émotion partagée dans tout le bus de son équipe.
Une date doublement symbolique
Cette victoire du 22 juillet porte une charge émotionnelle encore plus forte : elle coïncide avec l’anniversaire de leur sœur Maéva, ancienne championne de France sur piste devenue nutritionniste sportive.
Depuis son stage d’entraînement avec le comité Auvergne-Rhône-Alpes, elle a suivi la course à distance, persuadée que son petit frère pouvait créer la surprise.
« Je ne me souviens pas de tous mes anniversaires, mais celui-là, je ne l’oublierai jamais », a-t-elle confié, la voix encore tremblante.
Le hasard a voulu que le jour le plus beau de la carrière de Valentin devienne aussi le plus fort pour toute la famille.
Le parcours d’un grimpeur réservé mais acharné
Né à Annemasse en 2001, Valentin Paret-Peintre a grandi dans une famille où le cyclisme est une seconde nature. Son père dirige depuis plus de vingt ans le Vélo Club d’Annemasse, berceau des premières sorties des trois enfants de la fratrie.
À 5 ans, il enfourche déjà son premier vélo de course. Très tôt, il révèle des qualités de pur grimpeur, héritées de son frère aîné et d’un mental de fer façonné sur les cols haut-savoyards.
Passé professionnel chez AG2R Citroën en 2022 aux côtés de son frère, il rejoint Soudal Quick-Step en 2025. Ce transfert marque un tournant : Valentin entre dans une formation davantage tournée vers la montagne et s’impose comme lieutenant de Remco Evenepoel. Mais au Ventoux, ce jour-là, il n’était le lieutenant de personne.
Une ascension symbole de renaissance
Cette victoire prend une dimension plus forte encore quand on se souvient de son printemps compliqué. Victime d’une fracture du sacrum quelques mois plus tôt, Valentin avait manqué le Giro d’Italia.
Beaucoup le pensaient trop juste pour briller sur la Grande Boucle — lui a prouvé le contraire.
« Je ne réalisais pas ce qui m’arrivait, » a-t-il expliqué après l’arrivée, encore essoufflé, le regard perdu vers le sommet mythique. Ce jour-là, tout avait enfin trouvé un sens : la douleur, les doutes, les entraînements solitaires, les heures passées à rêver de ce moment.
Le Ventoux, théâtre d’un héritage familial
L’histoire des Paret-Peintre est celle d’une famille de passionnés. Le père, entraîneur, a toujours inculqué à ses enfants la rigueur et le plaisir de rouler.
Aurélien, le premier à passer professionnel, a ouvert la voie. Maéva a brillé sur piste avant de se reconvertir, et Valentin est devenu le symbole d’une génération qui veut gravir les cimes sans renier ses racines.
Leur complicité dépasse le sport. Aurélien le dit souvent : « On se parle tous les jours. On ne se raconte pas juste les courses, on se raconte la vie. »
Cette victoire, ils la savourent ensemble, comme une récompense collective.
L’émotion partagée d’un exploit rare
Quand Valentin franchit la ligne, les télés captent son cri. Il ne célèbre pas de manière exubérante : il s’écroule sur son cadre, les larmes aux yeux.
Quelques minutes plus tard, son téléphone explose de messages, dont celui d’Aurélien : « Tu viens d’entrer dans l’histoire. »
Dans le peloton, nombreux sont les coureurs qui s’arrêtent pour le féliciter. Ce jour-là, le Ventoux a offert plus qu’une victoire : une histoire humaine, pleine de sincérité, d’amour et d’effort partagé.
Un avenir prometteur
À seulement 24 ans, Valentin Paret-Peintre s’impose désormais comme l’un des meilleurs grimpeurs français de sa génération. Avec son profil atypique, sa légèreté et son efficacité dans les ascensions longues, il représente l’avenir d’un cyclisme français en plein renouveau.
Ce succès au Ventoux lui ouvre sans doute d’autres horizons : le maillot à pois, le classement général sur les grands tours, ou peut-être, un jour, la victoire au sommet du Tourmalet.
Mais quoi qu’il arrive, sa victoire du Ventoux restera l’image fondatrice d’un coureur sincère, discret et terriblement attachant.
En résumé : la victoire d’une fratrie
- Date : 22 juillet 2025
- Lieu : Sommet du Mont Ventoux
- Équipe : Soudal Quick-Step
- Poids/taille : 52 kg pour 1,76 m
- Particularité : victoire le jour de l’anniversaire de sa sœur
- Anecdote : son frère Aurélien n’a cru à sa victoire qu’en entendant la radio d’équipe
La victoire de Valentin Paret-Peintre au Mont Ventoux dépasse le cadre sportif. C’est une fable familiale moderne, une histoire d’amour fraternel, de courage et de destin.
Le Mont Chauve, ce jour-là, n’a pas seulement vu triompher un coureur : il a vu briller une famille entière.
Je suis Nicolas, un trentenaire vibrant d'une passion débordante pour le vélo sous toutes ses facettes. Depuis plus de 10 ans, ma vie est rythmée au son des roues qui tournent, m'amenant à parcourir des milliers de kilomètres à travers le monde. Cette expérience m'a forgé une expertise que je souhaite aujourd'hui partager avec vous.
Mon parcours m'a conduit sur les routes françaises, notamment la vélodyssée lors d'un périple d'un mois qui a marqué le début de ma "carrière" de voyageur à vélo.
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